Des Organisations de la société civile (OSC) à travers des conférences de presses ont appelé la population à une manifestation le 6 mai 2023 en guise de soutien à la Transition tout en dénonçant les exactions de l’impérialisme. Ce qui a eu un succès à travers les villes au vue de la forte mobilisation sur les places publiques.
Le 6 mai 2023, le Burkina Faso était en ébullition. De Ouagadougou à Bobo Dioulasso, de Kaya à Ouahigouya en passant par Fada N’gourma, les places publiques refusaient du monde pour la seule raison, soutenir la Transition et dénoncer toute ingérence occidentale notamment dans la lutte pour la reconquête du territoire nationale. Les manifestants brandissaient des drapeaux du Burkina et de la Russie, en haut de tête, des pancartes, des t-shirts comportant des expressions répondant « aux aspirations du peuple ». Ce sont des hommes, femmes, enfants qui sont massivement sortis pour la cause sous un soleil brulant. Les vendeurs d’eau faisaient des défilés afin d’étancher la soif des manifestant.
A Ouagadougou, le grand marché roodwooko a été fermé, les commerçants convergeaient vers le meeting afin de marquer leur présence et faire entendre leurs cris de cœur pour le retour sans faille de la sécurité au Burkina Faso. De nombreuses coalitions ont associé leurs images pour cette cause qu’elles jugent d’intérêts national. Selon Lassané Sawadogo du Mouvement Panafricain pour le Développement du Burkina Faso, au vue de cette mobilisation « l’impérialisme tremble » et à Awa Brigitte Ouédraogo, présidente du collectif des femmes pour la paix et le développement, c’était l’occasion de dire non à l’impérialisme, non aux tentatives de déstabilisation du pouvoir en place.
Le centre Nord n’est pas resté en marge de cette manifestation. A Kaya, en plus de la forte mobilisation, une somme de 508 000 FCFA a été mobilisée afin d’accompagner la transition dans sa volonté de reconquête du territoire national. C’est à la place de la nation même que les fonds ont été collectés. Sur les pancartes on pouvait lire, « Non à la France ! » ; « Non à l’ONU ! » ; « On est au courant de vos manipulations ! ». Ainsi pour le comité d’organisation, le peuple a compris le message et l’urgence du moment.
A Fada N’gourma sur la place des martyrs de la cité de Yendabri, drapeaux et pancartes à la main, c’était au rythme des sifflets que la population manifestait, son soutien à la transition. Sur ses banderoles des messages du genre « Non à la France et ses alliées, Non à Alassane Ouattara, Non à Bazoum, Non à la CEDEAO, vive la Russie, vive Assami Goïta et Mamadou Doumbouya, vive Ibrahim Traore, vive la révolution ».
Précisons que cette forte mobilisation est la deuxième du genre après celle de janvier 2023.
Neimatou Dermé
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