La coalition pour le suivi des engagements du Burkina Faso en matière de climat et du développement durable (coalition CDN) composée de 14 Organisation de la société civile était face à la presse, ce jeudi 10 octobre 2024 à Ouagadougou. Il s’est agi pour les responsables de cette coalition de présenter trois plaidoyers à même de contribuer à la mise en œuvre réussi de la CDN et des énergies renouvelables.
Le 02 octobre 2024, le gouvernement burkinabè a adopté un avant-projet de loi portant interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina Faso. La coalition CDN, à travers son plaidoyer intitulé « Accélération de la révision et la mise en œuvre de la loi numéro 017-2014 /AN du 20 mai 2014 », exhorte l’Assemblée législative de la transition à conforter la décision du gouvernement en adoptant la loi portant interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina Faso.
Cependant, la coalition invite les ministres en charge de l’environnement et du commerce à « Abroger la disposition de la loi relative à l’imposition d’une taxe de 5% sur la production locale ou l’importation des emballages et sachets plastiques ; renforcer le contrôle aux frontières, notamment terrestres, aussi bien sur les points d’accès officiels que sur les bandes frontaliers sans oublier l’intensification des campagnes de sensibilisation et l’éducation environnementale en direction des populations et des élèves ».
Le deuxième plaidoyer de la Coalition CDN porte sur l’amélioration de l’accessibilité des collectivités aux énergies renouvelables. Pour y parvenir, la coalition invite les ministères en charge des mines, de l’environnement, de l’administration territoriale et de la mobilité à « renforcer les capacités des collectivités territoriales dans la recherche de financements au plan national et les accompagner à la mobilisation de ressources à l’international ; encourager le secteur privé en particulier les banques commerciales et les compagnies d’assurances à financer des projets d’énergie renouvelable et à fournir des produits et services d’énergie renouvelables aux collectivités territoriales ».
Le troisième plaidoyer de la Coalition CDN est intitulé « Respect des délais de paiement des cotisations a titre des conventions en matière d’environnement et de la périodicité de soumission des rapports sur le climat. Les responsables de la coalition ont rappelé que le Burkina Faso est signataire de nombreuses conventions internationales sur l’environnement et le climat et est astreint aux paiements réguliers des cotisations au titre des différentes conventions qu’il a ratifiées. A travers ce plaidoyer, la coalition CDN suggère au premier ministère, au ministère de l’économie et de finances, au ministère de l’environnement, au ministère des Affaires étrangères à entre autre « Accélérer les concertations interministérielles pour aboutir rapidement au rattachement du paiement des cotisations au programme budgétaire de l’institution qui assure la mise en œuvre de chaque convention ; sensibiliser les acteurs de la chaine financière pour un paiement des cotisations sur une longue période à l’image de la convention relative à la lutte contre la désertification. »
La coalition CDN est composée de 14 organisations de la société civile à savoir CESAO-AI, Afrique Verte Burkina, SPONG, CONAJEC, CNPDER, BIOBASS, Ecologie et société, OCADES, INADES, CIC, AFRITILGRE,RJS/Clim, TIIPAALGA, VUES,SYNERGIE.
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