A l’amphithéâtre Bakary Coulibaly de l’Université Joseph KI-ZERBO a eu lieu la dédicace de l’œuvre « Poétique du tragique dans les chansons funéraires des mossé, de Moumouni Zoungrana, docteur en lettres. Cette œuvre de 282 pages est scindée en 4 chapitres. C’était ce jeudi 8 juin 2023.
« Poétique du tragique dans les chansons funéraires des mossé », relate les méandres et cycle de vie de l’homme moaga, l’organisation socioéconomique et la littérature orale en société moaga. Elle sillonne l’univers traditionnel moaga pour découvrir la force de la parole et montrer comment le pathétique et le tragique peuvent produire de la poétique. Les chansons funéraires constituant le thème central de l’œuvre sont analysées sous un angle anthropologique et littéraire.
Docteur Patrice Kouraogo, présentateur de l’œuvre, rassure de la qualité de cette œuvre. A l’en croire, l’auteur a convoqué plusieurs disciplines comme l’anthropologie, l’ ethnolinguistique et la stylistiques pour l’écriture de l’oeuvre. « C’est un concentré de savoir. Quand à la thématique elle même à savoir les chansons funéraires c’est un véritable patrimoine culturel que nous avons intérêt à travailler pour leur pérennisation et ensuite pour leur connaissance. Parce que les jeunes, avec les religions révélées de plus en plus c’est un phénomène qui disparaît. Or quand un phénomène disparaît on peut dire que c’est une partie du peuple, c’est une partie de nous qui disparaît », a-t-il décrypté.
L’Afrique par tradition conserve la majeure partie de ses valeurs dans les textes oraux. C’est pourquoi j’ai voulu à travers ses chansons révéler un pan de la tradition moaga, a soutenu Moumouni Zoungrana, docteur en lettres, auteur de l’œuvre. « Plus on maîtrise sa tradition, poursuit -il, plus on peut embrasser les autres religions avec plus de facilités. Si vous remarquez, il y a comme un conflit entre les religions dites abrahamiques et nos religions traditionnelles. Mais à mon humble avis le but de la religion c’est de favoriser le vivre ensemble, c’est rendre la vie plus facile, c’est rendre la vie meilleure, c’est permettre l’homme de se tranquilliser pour ne pas trembler devant la mort. C’est pourquoi dans cet ouvrage, la question a été largement posée », a expliqué l’auteur.
En rappel, c’est un projet conçu en 2016. Touchant le domaine du sacré, des difficultés se sont révélées et ont prolongé le temps de la recherche.
Neimatou Dermé
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