Les Organisations de la société civile et les Organisations paysannes en réunion ce lundi 20 février 2023 à Ouagadougou. Le but de cette réunion est d’inciter le gouvernement à la promotion et à la préservation de l’exploitation agricole familiale. Elles lancent un cri de cœur aux autorités publiques de prendre des mesures drastiques en vue de promouvoir et de prémunir l’agriculture familiale, surtout assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elles relèvent que 88235 hectares des terres rurales sont occupées par les promoteurs immobiliers, Ouagadougou et Bobo n’échappant pas à cet accaparement.
L’accaparement de surfaces cultivables suscite de nombreux corollaires tels que la baisse des terres exploitables, la baisse de production ainsi que le phénomène des jeunes sans domicile, sans oublier les facteurs naturels. Par conséquent, plus de 3,4 millions de personnes éprouvent des difficultés alimentaires et nutritionnelles. Selon la déclaration du secrétaire général de la confédération paysanne du Faso Marc Gansonré, les zones propices et favorables à la pratique de certaines cultures en font partie, malgré l’existence de 295 projets irréguliers.
Ces organisations s’indignent de cette situation surtout à long terme. C’est dans ce sens qu’elles invitent les gouvernants à fournir plus d’efforts dans la préservation des terres cultivables ainsi que la disponibilité des produits sur le marché.
Plusieurs suggestions ont été faites, notamment l’adoption de l’avant-projet de loi portant promotion immobilière et des différents textes d’application; l’arrêt des lotissements classiques à court terme, l’immatriculation et l’identification des espaces et aussi les sites d’investissements pastoraux dans toutes les communes.