Les croyants catholiques et musulmans, ont ensemble observé une rupture de jeûne collective à l’archevêché, ce mercredi 05 avril 2023. Le ministre de l’administration territoriale, le colonel Boukary Zoungrana, était présent à cette cérémonie.
Voilà maintenant 3 années que la Ligue Islamique pour la paix au Faso observe avec la communauté chrétienne une rupture commune à l’archevêché de Ouagadougou. Dieu faisant bien les choses, cette année là carême chrétien est couplé à celui du ramadan. Moment propice pour se mettre ensemble à l’unisson pour implorer la Bonté de Dieu sur le Burkina pour le retour de la paix.
Philippe Cardinal Ouédraogo, Archevêque Métropolitain de Ouagadougou après avoir souhaité la bienvenue à tous a livré un message dont voici l’intégralité :
« [préséance], Que la paix du Dieu Tout-Puissant soit avec vous! Soyez les bienvenus.
Nous savons tous, ce qui nous réunit ici ce soir. Pour la troisième fois, la Ligue islamique pour la paix au Faso et les catholiques de l’archidiocèse de Ouagadougou font une rupture du jeûne ensemble.
Depuis le 22 février 2023, les catholiques ont commencé le carême qui dure 40 jours et qui prend fin avec la fête de Pâques. La dernière semaine de ce temps de carême est appelée semaine sainte. Le dimanche 09 avril prochain nous célébrerons la fête de Pâques. Le 23 mars 2023, c’était le tour de nos amis frères et sœurs musulmans de commencer l’observation du jeûne du mois de ramadan qui constitue le quatrième pilier de l’islam. Nous espérons être avec vous le jour de la fête de l’Aïd al Fitr à la place de la Nation et autres lieux, pour vous témoigner de notre amitié et solidarité, s’il plait à Dieu. Comme l’année dernière, nos deux grands moments spirituels de carême et de jeûne du ramadan coïncident encore. C’est Dieu Lui-même qui favorise cette coïncidence pour nous rappeler que, chrétiens et musulmans, nous sommes tous frères en humanité. «< Tous les peuples forment, en effet, une seule communauté. Ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre ; ils ont aussi une seule fin dernière, Dieu, dont la providence, les témoignages de bonté et de desseins de salut s’étendent à tous ». (Nostra Aetate).
En ces moments de crises sécuritaire et de guerre, nous devons conjuguer nos efforts religieux, communautaires et personnels et dépasser nos divergences et passions pour lutter ensemble pour le bien et contre le mal. Nous savons tous que le mal numéro 1 qu’il faut combattre c’est le terrorisme. Nombreuses sont les victimes humaines, les blessés les veuves et orphelins : Daigne le Seigneur nous venir en aide afin que les armes se taisent et que prévalent la réconciliation par le dialogue et le pardon pour un vivre ensemble pacifique et fraternel. N’ayons de cesse de prier pour les autorités de la transition, pour nos forces de défenses et de sécurité (FDS) et les volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Que Dieu bénisse le Burkina Faso et nous accorde de retrouver vite la paix ! Wend na maneg n kōdo! ».
À la suite du cardinal Ouédraogo, El hadj Ousseni Tapsoba, président de la ligue Islamique pour la paix au Faso, s’est réjoui de la tradition qui s’est perpétrée encore cette année. Il a émis le souhait que les prochaines ruptures se passent à la mosquée de la Ligue, une fois achevée. « L’islam est une religion de paix et la ligue Islamique compte saisie cette occasion pour implorer le tout-puissant pour un retour à la paix au Burkina Faso », a-t-il ajouté.
Et le colonel Boukary Zoungrana, ministre en charge de l’administration territoriale, de préciser que « ce cadre est un signe fort de cohésion sociale et vivre ensemble, source intarissable pour le retour de la paix au Burkina ».
MK
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