Le Conseil régional de la jeunesse a organisé la journée de la gente féminine à Ouagadougou sous le thème « les Mutilations Génitales Féminines (MGF), causes et conséquences sur la santé de la femme, de la jeune fille ». Environ 200 personnes ont participé à cette journée commémorative. C’était en présence du gouverneur de la région du centre, Abdoulaye Bassinga, qui a donné le top départ le samedi 20 mai 2023.
À la salle de délibération de la mairie centrale, c’est au rythme du ditanyé, chant d’amour et de combat, geste de soutien aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) que les braves filles et fils du Burkina Faso se sont joints au Conseil Régional de la Jeunesse (CRJ) pour magnifier l’autre moitié du ciel : la Femme.
Sensibiliser les femmes sur les causes, les conséquences des mutilations génitales sur l’épanouissement de la vie sexuelle et reproductive féminine tel est l’objectif du (CRJ-Centre) en cette journée dédiée à la femme.
« Au Burkina Faso, la problématique des mutilations génitales, au regard de son ampleur et de ses conséquences, reste un problème actuel de santé publique, de dignité et de discrimination basée sur le genre. Cette rencontre sonne comme une impérieuse nécessité pour nous de parvenir à l’élimination des mutilations génitales féminines dans notre pays », a indiqué Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région du centre et président de la cérémonie. A l’en croire, aucun développement durable n’est possible si les femmes continuent d’être discriminées, violentées, exploitées déshonorées et relayées au second plan.
Selon Djibril Bamogo, vice président du conseil régional de la jeunesse, le conseil national de la jeunesse et ses déménagements sont massivement impliqués dans toutes les causes de l’épanouissement de la jeune fille.« Une société qui se veut responsable, prospère et équilibrée, fait attention à la place prépondérante et incontournable de la femme car elle a la capacité de protéger, valoriser, faire fructifier tout ce qu’on met sous sa responsabilité », a ajouté Djibril Bamogo.
Plusieurs raisons ont ainsi motivé le comité d’organisation pour le choix du thème sur les mutilations génitales de la jeune fille.« En tant que femme, nous avons remarqué que les femmes ,qui représentent la majorité de la population subissent des violences surtout les mutilations génitales. Ce qui est un frein à leur épanouissement. Une femme qui n’est épanouie dans le foyer ne peut pas s’épanouir socialement. C’est pour cela nous avons décidé d’ apporter notre petite contribution pour l’éradication de ce phénomène », a précisé Yameogo Rakieta, présidente du comité d’organisation de cette journée.
Après les communications sur les mutilations génitales, l’après-midi a été consacré aux dépistages gratuits du cancer de l’utérus et celui du sein sur place à la mairie.
Neimatou Dermé
Webactu.bf
