Burkina : la Fondation Pierre Fabre commémore la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose

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Venir en aide aux personnes infectées et affectées par la drépanocytose est l’objectif poursuivi par la Fondation Pierre Fabre à travers cette cérémonie de commémoration de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose ce jour 19 juin 2023. C’est à l’école de santé que la Fondation ainsi que des autorités du pays ont manifesté leur soutien aux personnes vivants avec cette maladie. 

« Intensifier l’intégration de la lutte contre la drépanocytose dans les soins de santé primaires, ensemble on peut le faire », est le thème retenu pour cette journée commémorative mondiale de la lutte contre la drépanocytose. À présent le traitement doit prendre en compte les enfants de 0-5 ans ainsi que les femmes enceintes. Selon la Fondation, une étude réalisée au niveau du Ministère de la santé en 2019 révèle « une prévalence de 4,63%. Celle des hémoglobinopathies (SS,CS ,CC) était de 4,94% ».

Par ailleurs, « une autre étude parcellaire estime que sur 1 000 nouveaux nés et environ 600 sont drépanocytoses homozygotes SS et 1150 doubles hétérozygotes SC et 7150 sont porteurs du trait drépanocytaire AS », selon Valian Entoinette, représentante du Ministre de la santé et l’hygiène publique. « La Fondation Intègre un gros volet de dépistage des nouveaux nés, des jeunes enfants et des femmes enceintes et prévoit une prise en charge pour cette maladie qui représente un fardeau très important », a indiqué Veronique Teyssie, représentante de la Fondation Pierre Fabre.

Veronique Teyssie, représentante de la Fondation Pierre Fabre

La fondation, poursuit-elle, est présente depuis 2014 au Burkina Faso et compte continuer d’appuyer le ministère de la santé et les partenaires de la société civiles pour renforcer la prise en charge et accompagner les plaidoyers auprès des Partenaires techniques et financiers qui vont pourvoir aussi se mobiliser pour permettre la mise en œuvre du plan stratégique qui a été validé au sein du ministère de la santé.  « La Drépanocytose est une maladie du sang qui entraîne des souffrances, des douleurs atroces des os, perte de sang. En général, la connaissance que la majorité de la population a de la drépanocytose est péjorative car empreinte de préjugés défavorables, non fondés et d’expressions stigmatisantes vis-à-vis du malade. Entre autre, nous entendons dire souvent, il ne dépassera pas 20 ans, c’est une sale maladie, c’est liée au sorcier, ce n’est pas une maladie de l’hôpital », déplore Dramane Bannaon, coordinateur national du comité d’initiative contre la drépanocytose. La drépanocytose, assure-t-il, n’est pas une fatalité. « Il y a donc nécessité d’intensifier l’information, l’éducation et la communication ou le changement de comportement vis-à-vis des malades de cette maladie afin d’amener surtout les jeunes à une plus grande connaissance de leurs statuts d’électrophorèse, une meilleure prise de conscience de cette maladie et de son mode de transmission », a ajouté le coordinateur national du comité d’initiative contre la drépanocytose.

Pour Eléonore Kafando, Présidente du groupe d’intervention en hématologie, la drépanocytose est une maladie hématologie. C’est la première maladie génétique au monde. Justement pour la prise en charge, il faut que les médecins et les professionnels de santé soient outillés à une prise en charge adéquate. « Nous avons mis l’accent sur la formation des médecins et des professionnels de santé et également le dépistage parce que nous avons une grande avancée dans cette lutte. Cette avancée réelle est la mise en place des tests de diagnostic rapides qui va nous permettre de décentraliser le diagnostic jusqu’au plus bas niveau qu’est le CSPS dans nos régions », a-t-elle avancé.

Neimatou Dermé 

Webactu.bf

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