Burkina : la COBUCAN forme une soixantaine de journalistes sur le cancer du col de l’utérus 

0
148

La Coalition burkinabé contre le cancer (COBUCAN) a organisé une séance de formation sur le cancer du col de l’utérus, le jeudi 25 mai 2023 à Ouagadougou. Les Hommes de médias ont été initiés aux causes, conséquences de cette maladie en vue de relayer la bonne information à la population.

60 journalistes, hommes et des femmes ont été formés sur le cancer du col de l’utérus. Une maladie qui menace la santé de nombreuses femmes. Cette formation à l’endroit des acteurs des médias a pour objectif de leur partager des connaissances afin qu’ils puissent à leur tour relayer la bonne information tout en sensibilisant les populations.Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer plus fréquent chez la femme au Burkina Faso. Il est le cancer le plus mortel chez la femme. Et chaque deux minutes comme l’a dit le professeur Nayi Zongo une femme meurt du cancer du col de l’utérus dans le monde. Cela contraste avec le fait que c’est le cancer qu’on peut le mieux contrôler au monde, à indiqué Estelle Édith Dabiré, secrétaire générale du ministère de la santé.

De nombreuses femmes, de nombreuses familles sont endeuillées au quotidien par cette maladie silencieuse, qui du reste n’est pas une fatalité. C’est une maladie qu’on peut véritablement éviter à travers la prévention, à travers une prise en charge précoce. Et qui dit prévention et prise en charge précoce dit communication, information, sensibilisation. « Que le ministère décide de convier les femmes et hommes de médias pour les permettre d’avoir le maximum d’informations possible pour contribuer efficacement à la sensibilisation des populations sur cette maladie, est une initiative à saluer », a soutenu Galip Somé, Directeur de cabinet ministère de la communication.

Selon Nayi Zongo, président de la COBUCAN, certains faits sapent les efforts d’éradication de cette maladie par le gouvernement burkinabè. Il s’agit du retard de diagnostic chez les femmes. « Les femmes mettent beaucoup de temps avant de venir dans nos hôpitaux », a-t-il déploré.

Également, les parents d’élèves refusent la vaccination de leurs enfants. On ne peut pas vacciner un enfant sans l’autorisation de ses parents. « Quand on dit aux enfants d’aller demander l’autorisation de leurs parents avant qu’on les vaccine, la plupart ne revienne pas », précise Pr Zongo.

Aussi l’année passée l’introduction du vaccin s’est faite dans la période de la COVID 19. Avec tout ce qui se passait, les acteurs étaient tellement sollicités car y avait plus de 9 campagnes sur la COVID-19. Donc la vaccination contre le HPV a été relayée au second rang.

L’Organisation Mondiale de la Santé estime que 90% des jeune filles doivent être vaccinées avant leur 15e anniversaire contre le human papilloma virus (HPV). Ce qui leur protège plus efficacement contre cette maladie. Le dépistage est destiné aux femmes et jeune filles ayant déjà eu un contact sexuel.

Neimatou Dermé

Webactu.bf

Laisser un commentaire