Ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou,le président de la cour des comptes Latin PODA était face à la presse pour présenter le rapport annuel de la gestion financière, administrative et comptable de 2022 qu’elle avait porté à la connaissance du président de la transition Ibrahim TRAORÉ le 16 février dernier. Ce rapport a trait aux activités non juridictionnel aux audits et contrôle de certification et d’autres émissions sur les états financiers, ainsi que des recommandations en vue d’une meilleure gestion des ressources publiques.
Au cours de cette conférence de presse le Président de la cour des comptes Latin PODA a rendu public le rapport annuel de la gestion financière pour l’année 2022.Il l’a présenté comme suit :
Au titre du parlement , l’exécution des recettes du budget général s’élève à 2 162 653 284 346 FCFA et des dépenses payées évaluées à 2 550 426 406 115 FCFA dégageant un déficit de 387 773 121 768 FCFA.
Au titre des comptes d’affection spéciale, les recettes encaissées sont de 98 352 378 716 FCFA et des dépenses estimées à 102 231 519 970 FCFA soit un résultat excédentaire de 86 722 574 084 FCFA et donnant lieu à un résultat déficitaire de 301 054 547 687 FCFA de la loi de finances de l’exercice 2021 et un résultat excédentaire patrimonial de 358 333 453 859 FCFA.
En ce qui concerne le contrôle non juridictionnel des collectivités territoriales notamment celle de la commune rurale de Nangraogo pour l’exercice 2014-2017. Ce contrôle fait ressortir les difficultés pour la commune de se conformer à l’organigramme type des communes rurales,les irrégularités persistantes dans la situation administrative des régisseur de recettes et à l’application des textes sur leurs droits et le non respect de la nomenclature des pièces justificatives de dépenses, la non justification de plusieurs dépenses effectuées, le manque de planification et de suivi des marchés publics. En somme, la cour a relevé les insuffisances constatées dans la gestion financière et comptable de la commune.
À cet effet et au u regard des difficultés constatées,des recommandations ont été faites pour une gestion efficace des ressources.
Par ailleurs, le contrôle de gestion des projets de développement financé sur des sources extérieures et autres organismes soumis au contrôle de la cour ont été des questions abordées lors de cette conférence notamment des audits de performances et financiers réalisés par la cour et le contrôle de l’utilisation du financement publique des campagnes électorales.
Pour ce qui est des audits de performances et financiers la cour a porté une appréciation générale sur un fond et deux programmes énumérés comme suit : le fond spécial routier du Burkina (FSR-B) pour l’exercice de l’année 2016-2019. Le Programme d’Approvisionnement d’Appui au Développement Sanitaire (PADS) de l’année 2018-2020; et le Programme d’Approvisionnement en Eau potable et Assainissement (PAEA) pour l’exercice de l’année 2021.
En ce qui concerne le contrôle de l’utilisation des subventions de l’État pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales 2020-2021, il est relatif à des et éléments de fond et des éléments de forme.
Le contrôle de forme est attrait à l’examen et à la conformité des documents et pièces justificatifs déposés et du respect des délais de dépôt des rapports financiers.Quant au contrôle de fond, il a consisté au constat fait de l’irrégularité des dépenses effectuées.Compte tenu de ces manquements des sanctions ont été prévues.
Toutefois, des questions de réforme et de recommandation en lien avec lien avec la révision des textes particulièrement la proposition de révision des textes en rapport avec la loi de finances, à la gestion des programmes et projets de développement et du contrôle de l’utilisation des subventions de l’État pour les campagnes électorales et des activités hors campagnes électorales.
C’est ainsi que s’est présenté le rapport annuel de la cour des comptes sur la gestion financière administrative et comptable au titre de l’année 2022.
Antoinette KONVOLGO (stagiaire)
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