Ce vendredi 28 avril 2023, Achille Dodé, juge de paix, accrédité auprès des Nations Unies par la CONACCE CHAPLAINS, de nationalité ivoirienne a animé une conférence de presse au Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ). Cette conférence avait pour objectif, d’aider le Burkina Faso, en lui apportant son expertise, dans la lutte contre l’insécurité qui l’endeuille depuis des années.
Dans la lutte contre le terrorisme d’énormes efforts sont conjugués afin d’endigués ce phénomène. Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement se sont engagés dans la recherche de solution. Cependant, ces derniers « peinent à venir à bout de l’hydre terroriste ».
Pour Achille Dodé, cette « impuissance » se justifie par le fait que le terrorisme demeure un phénomène non conventionnel, donc difficile à appréhender à cause de ces multiples facettes. C’est ainsi qu’il souhaite apporter son aide au Burkina Faso. « Quand mon frère est dans une situation et que j’ai une expérience, moi je ne dois pas rester dans l’organisation des Nations Unies sans parler. Là ça passe mal dans mon corps ». Il faut qu’on puisse trouver des solutions pour la paix au Burkina Faso. Et moi je veux apporter mon expertise de cohésion sociale. Cohésion entre le peuple même et cohésion entre le peuple et l’armée », a évoqué Achille Dodé.
Même si selon le conférencier, il peut avoir des incidences diplomatiques entre les pays mais ce qui importe c’est de respecter la loi de Genève. Elle stipule que « même si tu en palabre avec quelqu’un, même s’il est prisonnier, il a des droits qu’il doit exercer », selon M. Dodé.
C’est en ce sens-là que, « je suis là aujourd’hui au Burkina Faso pour apporter mon expertise au gouvernement et aussi au peuple du Burkina parce que là je suis frère et fils du Burkina », a soutenu Achille Dodé.
Sur ce, « on ne peut pas lutter contre le terrorisme avec les armes. Je l’ai dit lors de ma conférence à Paris. Lutter avec les armes ce n’est pas la méthode efficace, mais y a une autre méthode plus efficace et intéressante, c’est la sensibilisation en fait », a-t-il renchérit.
Selon Achille Dodé, en tant qu’Africain, et spécifiquement Ivoirien, mais surtout en sa qualité de juge de paix accrédité auprès des Nations Unies, il ne pouvait pas rester longtemps sans prendre des décisions fermes. Il est nécessaire pour les autorités, d’adopter une nouvelle approche pour une sortie de crise, une approche plus globale. Il estime, par ailleurs, que le terrorisme exploite certaines failles du système en place.
Neimatou DERMÉ
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