Dah : Bonjour madame, est-ce que vous pouvez vous présenter ?
L’artiste : Je suis Affia Mala artiste de la chanson africaine. Je suis au Burkina Faso dans le cadre de la fête du cinéma africain le FESPACO. Je suis en même temps pour co-presentée mon nouveau clip « musaié » qui vient de sortir.
Dah : Un nouveau clip, pourtant on pensait que Affia Mala n’était plus sur les scènes ?
L’artiste : Je suis toujours sur la scène. D’ailleurs mon album identité, il y a deux ans, j’étais venue présentée ça au public burkinabé. bien sûr je suis toujours présente.
Dah : De quoi parle le nouveau clip ?
L’artiste : Ce nouveau clip parle de notre culture, de nos racines et de notre identité surtout. La chanson clipée parle aussi de la prudence. Elle n’est pas de la lâchetée. Nous devrons être déterminés. Nous ne devons pas oublier notre mère patrie l’Afrique.
Dah : Si on vous disait de faire une petite historique de votre parcours aujourd’hui ?L’artiste : Le parcours a été très long, j’ai commencé en 1974 et déjà en 1977 je suis venue au Burkina Faso pour les tournées. C’était un grand festival. Il y avait une sécheresse au Benin et on avait invité pas mal d’artistes à venir chanter au palais du peuple pour récolter les fonds et aider les sinistrés. Je suis pour la diversité. Dans ce nouveau clip, il y a du tambour, du tam-tam et la kora de docteur Toumani Touré,, il y a beaucoup de musique la dessus. Beaucoup d’Africains ont participé.
Dah: Vos inspirations, d’où vous les tirez?L’artiste : Je tire mes inspirations de l’Afrique. L’Afrique c’est de la musique. Un enfant qui n’ait, l’anniversaire, le mariage, le décès c’est la musique. Comment peut on vivre en Afrique sans la musique c’est pas possible.
Dah : Vous avez cité tantôt Sidiki Diabaté, est ce qu’il y’a d’autres Africains avec qui vous collaborez ?
L’artiste : Oui, beaucoup même. Sur l’album identité, j’ai collaboré avec Sabouran Danialu, Bonkana Maïga, j’ai eu à travailler avec beaucoup d’artistes.
Dah : Est-ce que la musique fait vivre son Homme ?
L’artiste : La musique fait vivre son homme quand on veut, quand on y tient et quand on est déterminé. Ce FESPACO nous montre que si on est déterminé à vivre quelque chose on y arrive toujours. On peut vivre de ses œuvres si on y tienne.
Dah : Avez-vous une anecdote ou quelque chose qui vous a particulièrement marquée ?
L’artiste : Au Burkina Faso, y a beaucoup de chose qui m’ont marquées. Je disais que j’étais au Burkina en 1977, je n’avais personne. J’ai eu un accident de circulation tout le monde est parti me laisser dans les mains des Burkinabè, jusqu’aujourd’hui je porte des séquelles.
Dah : Vos projets ?
L’artiste : Aujourd’hui, j’ai une fondation qui s’appelle « vie-vivre ». Ça fait plus de 15 ans que cette fondation existe. Je m’occupe de mes enfants. J’ai construis des bibliothèques. J’ai construit des bâtiments pour les écoles qui en ont besoins. Je suis accrochée à l’éducation de l’enfant, de tout enfant.
Dah : Vous êtes de passage ici, vous avez même eu un trophée. Est-ce que vous pouvez nous parlez de ce trophée ?
L’artiste : Ce trophée représente beaucoup pour moi. J’ai eu pas mal de distinctions. J’ai reçu l’ordre du mérite. Ce trophée que j’ai reçu au Burkina Faso m’a beaucoup touchée, parce que je ne pouvais pas imaginer que le Burkina pouvais organiser ce FESPACO. Ça représente toutes mes années de travail, ça représente la détermination que j’ai eue en venant ici, ça représente l’amour et beaucoup de chose pour moi.
Dah : Quel est votre dernier mot ?
L’artiste : Mon dernier mot c’est la paix. Il faut qu’il y ait la paix partout dans le monde. Il faut que les fils de l’Afrique puissent vivre de leur terre de leur art et de leur vie. On a pas à aller chercher ailleurs, on a tout ici. C’est tout ce que je souhaite.
S.C DAH